Pour ceux qui auraient manqué cet incontournable de la rentrée ( 42 vues à ce jour sur 30.000 collaborateurs ) et après « C’est quand c’est compliqué qu’on donne le meilleur de soi-même », la vidéo de rentrée de Mme Capobianco, directrice du réseau BDDF ne nous déçoit pas...
NOTRE DECLARATION PREALABLE
C’est quand c’est compliqué qu’on donne le meilleur de soi-même, saison 2.
Premier sujet abordé : les résultats financiers
Tandis que ceux du groupe sont « de bonne facture et solides », ceux de BDDF sont en retrait de 3 % sur le premier semestre en raison de la persistance de taux bas, ce qui nous situerait tout de même dans la moyenne du secteur.
Maintenant que nous commençons à en savoir un peu plus sur la gestion actif-passif de l’ALM, nous prendrons du recul sur cette évolution.
Mais là où le bât blesse, c’est quand l’activité commerciale n’est pas au rendez-vous. S’agit-il vraiment d’une surprise ?
Préférence Client avec la suppression des postes d’accueil, la conformité avec le poids des consignations, les trous dans la raquette des effectifs y seraient-ils pour quelque chose ?
Pas un mot sur ce sujet ni sur cette fameuse saison 2 de PPC qui nous a déjà mis en grand appétit…
Pour la Banque Privée qui manifestement n’en fait pas assez malgré la certification, la mise sous convention et la connaissance client, il faudra donc accroître l’intensité relationnelle, « être plus présents auprès de ces clients » dont nous venons de découvrir qu’ils voulaient que nous soyons présents auprès d’eux.
Deuxième sujet, le GPS
Après s’être félicitée du taux de participation, Mme la directrice nous précise que plus nous serons nombreux à répondre, plus l’analyse sera fine.
Vous en jugez déjà certainement par vous-même au vu des multiples retours et des actions concrètes qui ont été menées dans vos groupes et sites respectifs !!!
Alors que les points de force restent l’engagement et la fierté, Mme la directrice évoque une détérioration sur certains items traduisant des inquiétudes sur la banque de réseau liée à sa transformation. Encore une fois, c’est le changement qui nous fait peur.
Pour ne rien vous cacher, le suspense est à ce moment devenu intolérable tant nous espérons qu’enfin les vrais sujets de rémunération, de charge, de conditions et de sens au travail vont être abordés par une direction agile, attentive, chaleureuse, libérée, confiante et responsable dans le cadre d’une véritable et parfaite symétrie des attentions…
Mais patatra, que nenni, alors que 36 % des salariés de BDDF sont en sur-stress sans aucune nouvelle sur ce que la direction compte faire pour y remédier, c’est d’abord l’efficacité opérationnelle que les salariés incriminent dans le GPS !
« Vous avez raison, votre constat est exact » et à destination de ceux qui en douteraient, Mme la directrice de préciser que « nous y travaillons vraiment, que ce sont de gros travaux lourds, chers et consommateurs dont nous ne verrons pas les résultats dans l’immédiat.
C’est dommage pour des salariés à qui on demande et pour des clients à qui on vend l’immédiateté comme engagement commercial. Ne pourrait-on pas ici parler de publicité mensongère ???
Et Mme la directrice de conclure comme si nous ne savions pas déjà que tout projet décidé d’en haut aussi mauvais se doit forcément d‘aboutir, que « ce changement indispensable pour la préparation de l’avenir ne souffrira pas d’être ralenti, d’être différé et encore moins d’être arrêté ».
Comme quoi le droit à l’erreur, même s’il est réservé à certains, existe bien !
Le meilleur étant toujours gardé pour la fin, 3ème, dernier et grand sujet: Vous n’avez rien compris !!!
En effet, il faut « Améliorer la capacité à vous faire bien tous comprendre pour que vous ayez la juste vision sur ce qu’on est en train de faire dans un groupe solide en total et grand respect du pacte social ».
En gros, à part des problèmes de vue et de compréhension, et puisque nous avons du chauffage, de la lumière et un job, c’est déjà pas mal…
Et Mme la directrice de nous expliquer ensuite, certainement pour nous rassurer encore une fois, comme quoi c’est certainement utile et nécessaire, qu’il y a deux façons de voir les périodes de transformation, « Soit du côté inquiétant, soit du côté enthousiasmant parce que la transformation porte l’avenir et offre des opportunités à ceux qui en envie de trouver les bonnes solutions pour les saisir ».
Tant pis donc pour ceux qui n’en n’ont plus envie…ils n’ont qu’à retrouver le feu de l’ancien volcan que l’on croyait éteint.
Avant de nous remercier pour ce que nous faisons, ce qui était la moindre des choses et de nous souhaiter une bonne rentrée, Mme la directrice nous explique que nous avons tous un rôle à jouer, que chacun doit être acteur et bien sûr qu’ « on est tous ensemble » ce qui laisse un sourire béat sur nos visages émerveillés par cette démonstration…de mauvaise foi.
Tous embarqués dans la même galère, mais les uns sur le pont et les autres à la rame, les prochaines négociations obligatoires seront l’occasion pour les salariés de BDDF de mesurer la capacité de résistance au changement de leur direction en matière d’augmentations collectives.
...à suivre (sur notre PDF)